27 févr. 2013

UN Watch organise un Sommet sur les droits de l'homme

Mardi passé, le 19 février 2013, UN Watch a organisé le 5ème Geneva Summit pour les droits de l'homme et la démocratie, avec 20 autres groupes de droits de l'homme. Des dissidents et activistes héroïques en provenance de l'Iran, de Cuba, de la Corée du Nord, du Pakistan, de la Russie, du Kazakstan et de la Syrie se sont réunis - en présence de nombreux diplimates - dans le but de centrer l'attention sur les situations d'urgence de violations de droits de l'homme.

Vidéos & médias en français

Discours de Colette Braeckman sur la violence sexuelle au Congo —
Points principaux du discours ci-contre
. Vidéo


Abidine Merzough sur l'esclavage en Mauritanie: "Aujourd’hui l’esclavage touche environs 20% de la population, équivalant à 600 milles des membres de la communauté haratine; en premier lieu les enfants et les femmes en sont victimes." Vidéo


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Interview TSR: Nord-Coréens témoignent des atrocités des camps. Vidéo de l'interview


Interview de Dicky Chhoyang, Ministre des Affaires étrangères tibétaine, invitée au Geneva Summit 2013
. Vidéo de l'interview
Shin Dong-hyuk, né dans un camp de travail forcé, s’est échappé à 23 ans. Il participait mardi au Geneva Summit pour les droits de l’homme organisé par UN Watch et plusieurs ONG. Le Temps, 20 février 2013. Lire l'article
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Photos du Geneva Summit, cliquez ici.

Ci-dessous: quelques faits sur la violence sexuelle au Congo, extraits du discours de Colette Braeckman. Vidéo


Une guerre qui se mène aussi sur le corps des femmes

Depuis 2002 une force des Nations unies est déployée au Congo. Son mandat, très restreint, est de contribuer au maintien de la paix et d’assister les forces congolaises. Mais force est de constater que malgré certains efforts - accompagner les femmes au marché, multiplier les campagnes de sensibilisation, publier des rapports - la force onusienne ne protège pas réellement les femmes ; elle arrive dans les villages attaqués lorsque tout est terminé et les bases militaires ne sont pas ouvertes aux villageois menacés. En outre, dans les forêts reculées, les patrouilles onusiennes sont rares et impuissantes.


C’est ce qui désespère un homme comme le Dr Mukwege et d’autres activistes : le problème est connu, la Marche Mondiale des femmes s’est même transportée à Bukavu, des vedettes de Hollywood ont fait le voyage, les pétitions se multiplient, mais la situation change peu sur le terrain.
 
Historique

La pratique du « viol comme arme de guerre » et de destruction massive a commencé au Rwanda, lors du génocide de 1994. On a découvert alors que les miliciens Interhahamwe ne se contentaient pas de mutiler, frapper, et finalement achever les civils tutsis : ils se livraient au viol systématique des femmes, les gardant quelquefois comme esclaves sexuelles. Et aux survivantes, ils inoculèrent le VIH et autres maladies vénériennes. Le but était bien le génocide : faire disparaître un groupe ethnique, les Tutsis, hypothéquer sa capacité de survie. Il a fallu du temps pour que la justice internationale, au TPIR se saisisse de cette dimension du génocide car dans un premier temps, cet aspect était passé sous silence.


En 1994, fuyant le Front patriotique rwandais composé de Tutsis exilés, deux milllions de Hutus, civils, miliciens et militaires confondus, se transportent au Kivu, où ils vivent dans des camps de réfugiés et où les femmes sont souvent victimes de violences.

Généralisation de la pratique

La pratique du viol se répand comme une épidémie, encouragée par l’impunité. La guerre a détruit le système judiciaire, la corruption, le manque de moyens ont fait le reste : les violeurs sont assurés de ne jamais être sanctionnés. Au fil des années, les groupes armés se multiplient : ils sont d’origine rwandaise, mais aussi congolaise. La possession d’une arme donne tous les droits et pour terroriser les civils, tous adoptent les mêmes pratiques : recruter des garçons pour en faire des enfants soldats, emmener les filles comme esclaves sexuelles, violer, mutiler pour pouvoir régner par la terreur.

Cette épidémie du viol gagne aussi les militaires congolais, assurés eux aussi de l’impunité. En outre, répudiées par leur mari, chassés de leur village les femmes échouent souvent en ville, sans moyens, malades et certaines d’entre elles, malades, sont obligées pour survivre de se livrer à la prostitution.

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